C'est
le mortier standart de l'armée d'infanterie.
Le tir s'effectue de façon courbe, l'arme étant
inclinée de 40 à 90 degrés (selon la distance de la cible)
C'est un tir indirect qui permet d'atteindre un objectif protégé
par un obstacle.
L'énergie produite par le départ est absorbée
par le sol via la semelle de base.
Le tube est lisse et sans rayure.
L'introduction de la munition se fait par la bouche, l'obus glisse
dans le tube et vient heurter le percuteur fixe au fond du tube.
Ce mortier pouvait tirer des munitions explosives classiques, mais aussi des
fusées éclairantes, des fumigènes ou des munitions chimiques.
Pour
le transport, l'arme se démonte en 3 parties : la plaque de sol, le
tube et le bipied.
Les opérations de mise en place et de pointage sont
simples : la portée se règle en inclinant plus ou moins le tube
avec une manivelle située sur le bipied.
Un Peloton de mortiers comporte un officier, 53 hommes en 6 équipes chacune avec un mortier mais face à la réalité du terrain, on avait souvent un équipage "mortier" de 4 hommes : le chef d'équipage, le tireur et 2 convoyeurs de munitions quand ce n'était pas moins...
A droite :
Un équipage "mortier" de 4 hommes en action
Ci dessous :
Charette de combat du mortier (les 3 parties sont repérées)
Un équipage mortier 34 complet à l'entrainement :
On distingue
1
: soldat équipé du télémètre (optiquepour
calculer la distance à la cible et donc calculer l'inclinaison à
donner au tube)
2 : soldat avec lunette type tranchée
pour visualiser l'impact
3, 5, 6 : soldats transporteurs de munitions
4 : le tireur
7 : le gradé chef de l'équipage
(avec la casquette) main tendue vers le haut : l'arme n'est pas chargée
(vers le bas, il crie "Feu" et tout le monde se plie en deux, le
coup va partir)
8 : le chargeur qui glissera l'obus dans le
tube
Extrait vidéo "Mortars of the Reich"
Etiquette d'avertissement collée sur la tête du panzerfaust.
La tête de droite est celle d'un PzF 100, mais l'étiquette sur
un 30 est identique
Les Panzerfaust
30 étaient livrés conditionnés dans des caisses de 4.
S'ils étaient à usage unique, les tubes étaient
souvent récupérés et renvoyés à l'usine
pour réarmement.
Utilisation en piège : Le PzF est fixé sur un support (clôture, maison, ...); un cable fixé à la mise à feu traverse la route et est fixé sur un autre support. Le char passe, emmène le cable qui déclenche la mise à feu et la roquette atteint le char.
La
roquette : Elle comprend 3 parties principales :
La tête à charge creuse qui contient l'explosif destructeur
Un court tube
Des ailettes qui se déplient en vol pour une trajectoire stabilisée.
La charge propulsive qui amène la charge explosive au contact de la cible est située dans le tube (c'est elle la cause des fumées et des brûlureséventuelles)
PRINCIPE DE LA CHARGE
CREUSE :
A
l'impact de la roquette sur la cible, le projectile s'écrase sur le
blindage et la charge explosive éclate.
L'énergie
d'explosion focalise vers un point. Si ce point est métallique, un
jet de métal fondu à haute vitesse se forme. C'est l'effet Munroe
du nom du chimiste américain qui a découvert ce principe.
En quelque sorte, toute la puissance de l'explosion se concentre
en un point
qui perce le blindage et projette à l'intérieur du char une
gerbe de métal et de gaz (le dard) à très haute température
et cet ensemble crée des dégats énorme où souvent
les propres munitions du blindé explosent à leur tour rajoutant
un résultat encore plus dévastateur.
Le
nom de charge creuse vient donc du fait que l'ensemble est un cylindre creux
terminé par un cône.
C'est
une société française (Thomson-Brandt) qui a fabriqué
la première les charges creuses en 1940 mais trop tard pour les troupes
françaises !
Les américains ont utilisé -en payant les droits
à Thomson- le même principe pour leur bazooka.
Les allemands ont copié l'arme pour fabriquer d'abord
les Panzerschreck puis les Panzerfaust.
L'arme est prête
:
1 : Tête explosive
2 : Petit tube guidé par le tube du PzF
3 : Ailettes repliées
4 : charge propulsive (poudre noire)
5 : Système détente (mise à feu du
4)
La roquette part :
6
: Coiffe
7 : creux
8 : cône en cuivre
9 : ailettes déployées
L'ogive heurte le char et explose :
10 : emballage
11 : explosif testructeur
Le dard se forme
Le dard perce le blindage et pénètre à l'intérieur du char
Ci dessus : détail de la gachette magnéto électrique
A droite : le chargeur introduit la roquette (on remarque la tenue du tireur qui regarde le chargeur)
Ci dessous : vue du chargeur qui branche le contact après introduction de la roquette
L'arme
tire des roquettes calibre 88 mm, d'un poids de 3,3 kg avec une portée
pratique de 120 m.
C'est une arme simple, d'un coût de production réduit
et avec un potentiel destructeur important et qui nécessite 2 serveurs
: le tireur et le chargeur.
. Mais elle a un défaut énorme : les flammes et les gaz brulants
lors du départ de la roquette sont la cause de brûlures importantes
pour le tireur qui doit être équipé en conséquence
: poncho de protection et masque à gaz (sans le filtre)
Certains tireurs équipent même leur RPzB. avec des
protections de fortunes...